O bazar colonial no Timor Português: a submissão dos “comerciantes selvagens”

  • Lúcio Manuel Gomes de Sousa Lúcio Manuel Gomes de Sousa est docteur et professeur auxiliaire au département de sciences sociales et de gestion de l’Universidade Aberta. Il est chercheur intégré au Centre d'Études sur les Migrations et les Relations Interculturelles (CEMRI-UAb) et chercheur collaborateur à l'Institut de Littérature et Tradition (IELT-FCSH / UNL). Il est titulaire d'un doctorat en anthropologie sociale à l'Universidade Aberta, où il a présenté sa thèse: An tia – partage rituel et organisation sociale entre les Bunak de Lamak Hitu, Bobonaro – Timor-Leste.

Résumé

Résumé : Cet article examine le rôle joué par les bazars d'après les autorités coloniales au Timor portugais à la fin du XIXe siècle jusqu'en 1930, lorsque la puissance coloniale portugaise s'est établie sur la totalité du territoire. Les autorités coloniales nous semblent avoir objectivé les bazars dans le cadre du processus d'imposition de l'ordre colonial, un moyen de mettre en œuvre l'occupation effective du territoire, en soumettant et en incorporant la population timoraise réticente et d'autres dissidents, tels que des marchands chinois se déplaçant presque librement sur tout le territoire. Cette entreprise politique était un outil actif pour contrôler les structures de pouvoir autochtones, normaliser la mobilité des populations et définir l'utilisation de l'espace et du temps de manière administrative et ordonnée.
Mots-clé : Timor portugais, bazars, pouvoir colonial

Resumo: Este artigo discute o papel instrumental atribuído aos bazares pelas autoridades coloniais no Timor Português no final do século XIX até 1930, quando o poder colonial Português foi estabelecido em todo o território. Propomos que os bazares foram objetivados pelas autoridades coloniais como parte do processo de imposição da ordem colonial, um dispositivo para implementar a ocupação efetiva do território, subjugando e incorporando a relutante população timorense e outros dissidentes, como os comerciantes chineses que se deslocavam quase livremente pelo território. Esse empreendimento político era uma ferramenta ativa para controlar estruturas de poder indígenas, padronizar a mobilidade das populações e definir o uso do espaço e do tempo de forma administrativa ordenada.
Palavras-chave: Timor Português, bazares, poder colonial

Abstract: This article discusses the instrumental role assigned to bazaars by colonial authorities in Portuguese Timor in the late 19th century until 1930, when Portuguese colonial power was established throughout the territory. We propose that the bazaars were objectified by the colonial authorities as part of the process of imposing the colonial order, a device to implement the effective occupation of the territory, subjugating and incorporating the reluctant Timorese population and other dissidents, such as Chinese merchants who moved almost freely through territory. This political enterprise was an active tool to control indigenous power structures, standardize the mobility of populations and define the use of space and time in an orderly administrative way.
Key words: Portuguese Timor, bazaars, colonial power

Biographie de l'auteur

Lúcio Manuel Gomes de Sousa, Lúcio Manuel Gomes de Sousa est docteur et professeur auxiliaire au département de sciences sociales et de gestion de l’Universidade Aberta. Il est chercheur intégré au Centre d'Études sur les Migrations et les Relations Interculturelles (CEMRI-UAb) et chercheur collaborateur à l'Institut de Littérature et Tradition (IELT-FCSH / UNL). Il est titulaire d'un doctorat en anthropologie sociale à l'Universidade Aberta, où il a présenté sa thèse: An tia – partage rituel et organisation sociale entre les Bunak de Lamak Hitu, Bobonaro – Timor-Leste.

Lúcio Manuel Gomes de Sousa est docteur et professeur auxiliaire au département de sciences sociales et de gestion de l’Universidade Aberta. Il est chercheur intégré au Centre d'Études sur les Migrations et les Relations Interculturelles (CEMRI-UAb) et chercheur collaborateur à l'Institut de Littérature et Tradition (IELT-FCSH / UNL). Il est titulaire d'un doctorat en anthropologie sociale à l'Universidade Aberta, où il a présenté sa thèse: An tia – partage rituel et organisation sociale entre les Bunak de Lamak Hitu, Bobonaro – Timor-Leste.

Publiée
20-02-2019